#230 Sieste sur le lac
Samedi 5 au dimanche 6 septembre
Nous sommes toujours samedi 5 septembre, en train de ramer sur notre grand lac du parc d’Algonquin.
On sent que le soleil faiblit. L’après-midi touche à sa fin.
Il est déjà 19h.
L’objectif est de trouver un spot ou plutôt 2 spots (emplacements) car on est 11.
Le problème est que tout a l’air d’être déjà occupé !
Viiiiite le jour se couche viiiite et il faut trouver assez rapidement un endroit libre car ensuite il y a encore les tentes à monter et faut pas qu’il fasse nuit !
Même si monter une tente ne me fait pas peur (très grande expérience en la matière), c’est quand même plus simple s’il fait jour surtout là, c’est pas un terrain de camping mais plutôt la forêt avec un sol pas vraiment régulier : des troncs, des trous, des cailloux ...
Allez faut trouver une place !
A cette heure-ci, l’eau est complètement calme, une mer d’huile.
L’eau s’est transformée en miroir et projette les reflets des sapins, le soleil se couche … c’est juste magnifique !
On est là en train de ramer dans ce lac sans fin, à la recherche d’un endroit où dormir.
On se sent encore plus seuls au monde et c’est génial comme sensation (bon je l’ai déjà dit je sais mais c’est vraiment énorme … c’est étrange et impressionnant mais trop canon !!)
On croise un bateau avec 2 monsieurs qui nous conseillent vivement de ne plus trop tarder à nous installer car la nuit tombe très très vite.
Oula la pression monte.
Ouf enfin un emplacement libre ! Je n’y croyais presque plus.
Vite, on va chercher du bois pour faire un feu, on monte nos tentes là où c’est plus ou moins plat.
Notre campement est prêt et parfait.
On se rejoint tous autour du feu pour manger et raconter des bêtises comme d'hab !
Après l’effort le réconfort : on est carrément bien autour du feu, assis sur des troncs d’arbres ou par terre.
Oula ya comme des bruits de loup dans la forêt.
C’est pas rassurant tout ça !
A l’entrée du parc, des guides nous ont été donnés avec les règles à respecter pour notre sécurité.
Ce guide nous explique par exemple quoi faire si on se retrouve nez à nez avec un ours.
Il nous est également conseillé, en cas de camping, de ne laisser aucun aliment près de notre campement pour éviter d’attirer les ours. Il nous est suggéré de tout suspendre à un arbre éloigné du campement, à une hauteur de 4 à 6 mètres et à une distance du tronc d’au moins un mètre.
Bah oui les ours grimpent aux arbres !
Après la tâche de porter les canots sur la tête, en voici une autre pour les garçons.
Faut bien qu’ils servent à quelque chose de temps en temps !!
Dimanche 6 septembre
Ahh ce tapis de 2 mm ne vaut pas mon matelas, j’ai mal au dodo et aux bras d’avoir tant ramé.
Mal au crâne aussi.
Tout le monde se réveille petit à petit, tous avec une tête de mort, héhé.
Vive le camping !
Les oiseaux sont déjà en forme et nous cassent les oreilles.
Il est encore tôt … trop tôt pour un dimanche matin.
Et puis il fait frais aussi. Vivement que le soleil arrive et impose sa chaleur !
Mais en même temps, on apprécie la vue : les couleurs de l’aurore qui se reflètent sur le lac.
Certains sortent le sac de couchage pour finir la nuit au soleil, d’autres décident d’épargner leur dos en dormant sur le ventre ...
Bon le programme du jour est simple : retourner là d’où on vient … et on a toute la journée pour ça. On va pouvoir prendre un rythme plus que pépère.
On récupère la bouffe bien installée en hauteur (merci les garçons !).
Un semblant de pti déj englouti et nous voilà en train de « plier bagages ».
On démonte les tentes, on rassemble les affaires, on charge les canots et nous voilà prêts.
Le premier coup de pagaie et ouïe ça fait déjà mal. Ça promet.
Heureusement, on est TOUS nases, donc on adopte un rythme bien bien lent, à la limite du sur-place, haha.
En plus de ça, on fait des pauses tous les 10 coups de rames.
C’est tellement agréable, il fait tellement beau.
Nous voilà de nouveau au portage, une raison de plus de se poser un long moment !
Allez hop c’est reparti, tous à l’eau … ou plutôt tous sur les canots.
On reprend « oh pagaie oh pagaie ».
Finalement, c’est trop dur. Trop fatiguant !
On est dimanche alors à l’unanimité, on décide de s’accorder une pause sieste en plein milieu du lac.
15h, c’est la bonne heure pour faire la sieste !
On colle tous les canots et on profite du soleil.
On est pourtant pas loin de la fin mais non, autant en profiter un maximum.
Pour résumer ce week end, je dirai « super » !
Super soleil
Super coucher de soleil sur le lac
Super soirée autour du feu
Super les garçons qui ont monté les sacs en haut des arbres pour éviter d’attirer les ours
Mais aussi … Super mal aux bras !